Bienvenue à Christine Lagarde

Le procès de la politique d’achats obligataires de Mario Draghi se poursuit et s’intensifie dans le but manifeste de faire fléchir la nouvelle présidente de la BCE. Le PDG d’Allianz, le leader européen de l’assurance, a été entendu hier, c’est aujourd’hui au tour de Frédéric Oudéa, le PDG de la Société Générale, qui est intervenu au nom de la Fédération française des banques dont il vient de prendre la présidence.

Le capitalisme assisté (bis)

La Fed continue ses injections sur le marché des repos et l’on en vient à s’interroger si elles ne vont pas se pérenniser. Le comportement du marché monétaire est devenu déroutant à la suite d’une décennie d’expérimentations monétaires sans précédents qui ont distordu le système financier, et la Fed n’a pas d’autres ressources que d’improviser devant ce qui reste inexpliqué. Ne trouvant au mieux pour le faire qu’un cocktail de facteurs qualifiés de « techniques » additionnés d’un zeste d’actualité moyen-orientale.

Le système financier n’a rien perdu de son charme ni les repos de leur éclat

Gigantesque et vital pour le système financier, le marché des « repos » est estimé par la Banque des règlements internationaux (BRI) à 12 mille milliards de dollars (*). Et il est régulièrement sujet à des accès de fièvre qui demeurent à chaque fois inexpliqués, ce qui a conduit celle-ci à lancer une étude prévue pour durer deux ans pour tenter d’y voir plus clair dans l’avenir.

Au Royaume des aveugles

Les taux d’intérêt de la BCE sont au plus bas et ils le resteront « au moins jusqu’à l’été 2019 », a déclaré vendredi dernier Mario Draghi. Mais si les conditions financières ou de liquidité le nécessitent, ou si les perspectives d’inflation se détérioraient en zone euro, «  cela devrait à son tour se traduire par un ajustement de la trajectoire prévue des futurs taux d’intérêt », en d’autres termes un report de leur hausse serait possible.

« Il n’y a certainement aucune raison pour que l’expansion de la zone euro cesse brusquement », a-t-il ajouté, personne n’ayant malheureusement eu … Lire la suite

ON EN DÉCOUVRE TOUS LES JOURS ! par François Leclerc

Billet invité.

Un rapport de l’Office of Financial Research (OFR) américain (1) a dévoilé que des banques européennes – qu’il n’identifie pas – utilisent une technique éprouvée de maquillage de leur bilan, appelée Repo 105 (2), avec pour effet de réduire les ratios d’endettement, améliorer les niveaux de liquidité et masquer une partie de leur risque, afin qu’ils paraissent conformes aux normes du Comité de Bâle.

Shadow banking : UN TRAIN PEUT EN CACHER UN AUTRE, par François Leclerc

Billet invité

De manière toujours pas convaincante, la BCE et l’Autorité bancaire européenne ont fini de tâter le pouls de leurs grandes banques, et la Fed a publié les scénarios de crise pour les prochains tests des siennes, qui sont désormais annuels. C’est au Conseil de stabilité financière (FSB en anglais), émanation du G20, qu’il revient de prendre en charge la surveillance du shadow banking (le secteur financier non régulé), mais par quel bout le prendre ?

Le FSB s’est d’abord attelé à la mesure du secteur, ce qui n’est déjà pas une mince affaire étant donné sa nature. La … Lire la suite